lundi, octobre 23, 2006

Pierre-Abraham CURIE, instituteur et fondé de pouvoir



Il fut mon trisaïeul. Pour ma famille, il ouvrit le 19ème siècle. Second fils de Jean-David CURIE et de Catherine GIGON, il naquit à Etupes le 21 janvier 1800, "l'An VIII de la République française, une et indivisible, le trois Pluviose".

Nous ne savons rien de son enfance et de sa jeunesse qui durent s'écouler à Etupes, où Jean-David CURIE et Catherine GIGON résidaient alors. Toutefois,, Pierre-Abraham n'aura pas connu sa mère longtemps, puisque celle-ci devait mourir en 1804 alors qu'il n'avait que quatre ans ! Son frère, Pierre, en avait sept. Précédemment, nous avons estimé que jusqu'au remariage de leur père avec Marie METTETAL en 1813, les deux frères durent connaître une période incertaine comme orphelins, élevés seulement par leur père qui exerçait le métier d'instituteur avant d'acquérir la perception d'Etupes, ou dans l'entourage de la famille de Jean-David CURIE. A partir de 1813, leur situation psychologique dut s'améliorer dans leur nouveau foyer avec leur belle-mère, et trouver sans doute une plus grande stabilité. Néanmoins, pendant au moins quatre années, entre 1813 et 1817, le Pays de Montbéliard traversa, après la prospérité des années 1809 à 1812 à l'apogée de l'empire napoléonien, des temps de dureté. A la fin de 1813, les armées impériales subirent des échecs en Allemagne; et le ravitaillement du Pays parvenait difficillement. Les divisions russes installèrent leur Intendance générale à Montbéliard avec leur cortège de réquisitions nouvelles. Les prix des denrées de première nécessité augmentèrent fortement. Le pain fit défaut. "On ne voyait plus que des figures pâles et des corps décharnés qui se traînaient péniblement. Plusieurs individus de différents lieux périrent d'inanition. La famine se prolongea jusqu'à la récolte de 1817". (Manuscrit Beurlin).

A partir du mariage de Pierre-Abraham CURIE, les actes de l'Etat-Civil d'Etupes et d'Audincourt nous apportent un certain nombre d'informations. Le 24 septembre 1822, Pierre-Abraham CURIE épousait à vingt deux ans à Etupes Henriette-Frédérique SCHOULLER, née à Etupes le 18 août 1799, fille d'un cultivateur d'Etupes, George SCHOULLER. Lors du mariage de Pierre-Abraham, son beau-père était déjà décédé depuis quatre ans, le 29 mai 1818. Sa belle-mère, Catherine GROSBELY, sans profession, étant analphabète, ne put signer le procès-verbal de mariage.

Jean-David CURIE, remarié depuis neuf ans avec Marie METTETAL, était toujours domicilié à Etupes où il était percepteur. Pierre-Abraham CURIE eut pour témoins de mariage, son parrain Pierre-Abraham PECHIN, alors âgé de trente neuf ans, cultivateur à Etupes; et son frère, Pierre CURIE, âgé de vingt six ans, instituteur à Etupes. De son côté, sa femme eut pour témoins son frère George-Frédéric SCHOULLER, âgé de trente quatre ans, qui était garde-forestier; et George-Frédéric CHEIROT, âgé de vingt huit ans, cultivateur à Etupes.

Comme la famille BOURGOGNE au 18ème siècle, la famille PECHIN d'Etupes eut des liens privilégiés avec ma famille CURIE, surtout à la fin du 18ème et au début du 19ème siècles. Marie CURIE, fille d'Henry CURIE, le recteur des écoles d'Etupes, avait épousé un Pierre PECHIN. Vers la même époque, une Catherine PECHIN (peut-être, une soeur de Pierre PECHIN ?) avait épousé George VURPILLOT (peut-être le frère d'Elisabeth VURPILLOT, seconde épouse de George CURIE, le Vieux ?). Puis en 1744, Jean-David CURIE eut, à sa naissance, pour parrain Jean-David PECHIN....

Revenons à Pierre-Abraham CURIE. Au moment de son mariage à Etupes, il demeurait à Fesches-le-Chatel où il était, lui aussi, instituteur. Ainsi, l'enseignement aura été l'une des orientations professionnelles de ma famille CURIE. Déjà, Jean CURIE (troisième du nom) et son fils Henry CURIE furent, tous les deux, quelques cent à cent trente ans auparavant, Maistres d'école, le premier à Exincourt, le second à Etupes.

LE METIER D'INSTITUTEUR AU 19ème SIECLE AU PAYS DE MONTBELIARD.

Au 19ème siècle, l'enseignement relevait toujours du domaine privé protestant au Pays de Montbéliard jusqu'à l'application des lois sur l'école laïque et obligatoire en 1905.

Tout en restant l'héritier du "maître d'école" des 16ème et 17ème siècles, le métier d'instituteur primaire communal, au moment où Pierre-Abraham CURIE et son frère Pierre, l'exerçèrent à partir de 1820, sous la Restauration des Bourbons et la Seconde République, a connu une certaine évolution.

Des Comités cantonaux ("Comités gratuits et de charité") devaient veiller au maintien de l'ordre et des bonnes moeurs, à l'orthodoxie de l'enseignement religieux scolaire, à l'amélioration des méthodes pédagogiques; signaler aux autorités départementales les mesures indispensables au bon entretien des bâtiments scolaires, ou en demander la construction là où il n'en existait pas.

Quel était alors, l' instituteur "idéal" ? "Au début du 19ème siècle, en pays montéliardais, le régent 'idéal' du village apparaît... comme un instructeur, mais plus encore comme un éducateur modèle, prototype de vertu évangélique aussi bien pour les enfants que pour l'ensemble de la communauté qui l'a choisi" ("Essai sur l'enseignement primaire et le protestantisme dans le pays de Montbéliard entre 1805 et 1880", page 32).

Comment devenait-on instituteur sous la Restauration ?

Jusqu'en 1833, au Pays de Montbéliard, munis d'un certificat de bonne conduite, les régents d'école exercèrent sans avoir reçu le moindre brevet de capacité. Le candidat était préalablement accepté par le Conseil municipal du village. Ensuite, le jeune maître débutait, le plus souvent, sans titre et se préparait alors à subir les épreuves du certificat de capacité. Seriviteur zélé de la paroisse protestante, l'instituteur était rétribué pour une faible partie en numéraire par la commune ou par l'église; une autre partie, très médiocre, en nature, par l'ensemble des familles, hormis les indigents. Pour obtenir cette dernière, l'instituteur allait de maison en maison, à la façon d'un mendiant.

Quelle était sa charge ? Comment pratiquait-il son enseignement ?

Tout d'abord, l'instituteur devait apprendre à lire, à écrire et à calculer. Vers 1820-1830, en plus de l'orthographe et de l'arithmétique, il donnait les éléments des règles de grammaire et de calcul mental. en outre, il était chargé, en collaboration avec le pasteur, d'une partie de l'instruction religieuse. D'autres tâches lui étaient encore imparties : les fonctions de chantre et de sacristain; accompagner les élèves au culte public, au catéchisme, surveiller leur conduite...

Jusqu'à la Restauration, le régent donnait, individuellement, l'enseignement qui pouvait convenir à chaque élève. Il les appelait à tour de rôle à son bureau pour les faire lire, contrôler leur page d'écriture, de calcul... D'où une énorme pêrte de temps et des difficultés de discipline! En 1822, dans le Canton d'Audincourt où enseignaient Pierre-Abraham et Pierre CURIE, un règlement prescrivait de pratiquer une enseignement "mutuel" et "simultané" : d'un côté, les plus capables des élèves ("écoliers-moniteurs") servaient de moniteurs aux moins doués; d'un autre côté, l'ensemble de la classe comprenait trois sections de niveaux différents : les "abécédaires"; la section d' "épellation" et celle de la "lecture, de l'écriture sous la dictée et le calcul".

Avec 1848, la Révolution favorablement accueillie par les paroisses rurales, et la Seconde République, les idées nouvelles, révolutionnaires de BLANQUI, PROUDHON et MARX gagnèrent une partie des instituteurs communaux. En 1850, un climat de suspicion se fit jour; les autorités dénonçant "la gangrène morale qui, sous le nom trompeur de socialisme, attaque le corps social sous toutes ses formes : l'état, l'église, la famille" (ibid, page 53). Paradoxalement, la loi FALLOUX (15 mars 1850) allégea la tutelle des communes sur les instituteurs et donna aux Consistoires protestants (et non plus aux Communes) le "droit de présentation" pour les instituteurs.

Pour quelles raisons, est-ce à ce moment-là que Pierre CURIE, frère de Pierre-Abrahamn qui avait alors 53 ans, donna sa démission d'instituteur d'Etupes ? Etait-ce le poids de l'âge ? des difficultés matérielles ? ou bien plutôt un besoin de liberté face à cette suspicion ambiante ? Une délibération du Consistoire d'Audincourt en date du 9 octobre 1850, mentionnait : "Monsieur le Président donne connaissance de deux lettres de M.le Maire d'Etupes, l'une du 29 septembre, qui informe que le Sieur P.CURIE (maître d'école) a donné sa démission; et l'autre du 2 octobre qui demande que le Consistoire se réunisse le plus tôt possible pour s'occuper de la formation de la liste des candidats à la place d'instituteur d'Etupes, en vertu de l'article 31 de la loi sur l'enseignement" (ibid, page 59).

Quant à Pierre-Abraham CURIE, il n'attendit pas 1850 pour renoncer, lui aussi, à sa charge d'instituteur de FESCHES-le-CHATEL, qu'il occupait déjà lors de son mariage à 22 ans. On l'y retrouve à la naissance de ses deux premiers enfants : Pierre-Henri CURIE, né le 19 février 1823 à Etupes dans la maison de George-Frédéric SCHOULLER, garde-forestier, beau-frère de Pierre-Abraham CURIE; puis celle de sa première fille, Henriette CURIE, née le 6 mai 1824 à Fesches-le-Chatel. A la naissance de son troisième enfant, Emilie-Julie CURIE, le 7 décembre 1826, Pierre-Abraham CURIE est alors instituteur à ECHENANS-sous-MONVAUDOIS,près d'HERICOURT. Ainsi, Pierre-Abraham CURIE exerça la charge d'instituteur communal entre 21-22 ans et 26-29 ans .

De 1829 à 1871, Pierre-Abraham CURIE et sa famille vécurent à AUDINCOURT. Nous savons que Pierre-Abraham CURIE fut, à partir de 1829, le fondé-de-pouvoir à la perception d'Audincourt, auprès de son père Jean-David CURIE et jusqu'à la retraite de celui-ci en 1847; puis il le demeura auprès du successeur de son père, un certain Monsieur MARTIN. Mais Pierre-Abraham CURIE était aussi propriétaire. Son quatrième fils, Pierre-Jacques CURIE (mon arrière-grand-père) y naquit le 31 décembre 1829; il eut pour parrains son grand-père Jean-David CURIE qui avait alors 55 ans; et le cousin-germain de son grand-père, Jacques-Frédéric CURIE, le fils de George CURIE, tailleur à Etupes. Jean-Frédéric CURIE avait aussi 55 ans à cette époque, et il était cultivateur à Audincourt.

Son cinquième enfant, Emile-Charles-Frédéric CURIE vit le jour le 2 décembre 1833, aussi à Audincourt.

Pierre-Abraham CURIE et sa femme résidèrent à Audincourt jusqu'à leur mort à dix ans d'intervalle. Pierre-Abraham mourut, en effet, à 71 ans, le 24 avril 1871. Selon son fils aîné, Pierre-Henri CURIE "les Prussiens qui étaient encore à Audincourt, lui rendirent les honneurs mortuaires en face de la Mairie d'Audincourt!".....Henriette-Frédérique SCHOULLER, sa femme, mourut à 83 ans, le 16 novembre 1882, "ayant tous ses enfants auprès d'elle, sauf son fils Pierre-Jacques CURIE qui n'est arrivé que le soir". A leur mort, l'un et l'autre étaient rentiers.

Nous sommes informés sur les personnes qui déclarèrent leur décès. Pour Pierre-Abraham CURIE, ce furent son gendre Frédéric SIRIOULON, époux d'Henriette-Catherine CURIE; celui-ci était gérant des forges et âgé à cette époque de 56 ans; ainsi qu'un "voisin", Louis CURIE, âgé de 42 ans, qui remplaça au dernier moment pour une raison inconnue, le fils de Frédéric SIRIOULON, Paul-Emile SIRIOULON, contre-maître,âgé de 23 ans.

Lors du décès de Henriette-Frédérique CURIE, ce furent ses deux fils : Pierre-Henri CURIE qui avait alors 59 ans et résidait à Lyon; et Emile-Charles-Frédéric CURIE, âgé de 49 ans, Chevalier de la Légion d'honneur, en garnison à Paris comme Capitaine au 89ème Régiment d'Infanterie de Ligne.

¨Pierre-Henri CURIE (un de mes grands-oncles), le fils aîné de Pierre-Abraham CURIE, nous a laissé les quelques notes suivantes, datant du 12 septembre 1906 et du 24 février 1909, sur sa vie et sa carrière:
Né à Etupes le 19 février 1823, il épousa Marie-Julie MARTIN, née le 12 septembre 1822 à Ambrieu-en-Cugey (fille de Joseph MARTIN et de Marie FOURNIER) et décédée le 15 septembre 1908 à Lyon (105 boulevard de la Croix-Rousse) "à l'heure de onze heures trois-quarts-midi sans agonie et sans souffrance , pouvant à peine manger et boire, en un mot, s'en allant mourante avec calme et connaissance jusqu'à la fin".

Pierre-Henri CURIE fut nommé Percepteur surnuméraire dans le département du Doubs le 23 octobre 1847. Le 1er juillet 1850, il fut nommé Percepteur de la réunion de Chaux-Neuve en classe exceptionnelle. Le 7 novembre 1851, il fut nommé Percepteur des quatre communes composant la réunion d'Ambérieu (Ain). Le 3 décembre 1864, il fut nomme Percepteur des Contributions directes des trois communes composant la réunion de Montuel. Le 13 mars 1879, il fut nommé Percepteur de 1ère classe à Tarascon-sur-Rhône, et Percepteur Receveur municipal des trois communes complétant la réunion de ce nom. Le 15 mai 1882, il fut nommé Percepteur des Contributions directes de la 9ème division de la ville de Lyon (1ère classe). Et en mars ou avril 1886, Pierre-Henri CURIE fut admis à faire valoir ses droits à la retraite avec un certificat d'inscription n° 141943, somme annuelle de 3.925 francs...

Avec Pierre-Abraham CURIE, ma branche familiale commença à s'écarter du foyer commun de la famille CURIE d'ETUPES. Alors que les ancêtres antérieurs (Henry CURIE, ses enfants et ses petits-enfants) s'étaient installés dans la région d'Etupes depuis la mini-migration à partir de Montbéliard au milieu du 17ème siècle, un mouvement "centrifuge" s'amorçait en ce début du 19ème siècle dans ce qui parait avoir été la quête d'une nouvelle stabilité avec Pierre-Abraham CURIE qui, né à Etupes avec le siècle, donne le sentiment d'avoir "erré" une bonne partie des quelques 70 années de sa vie, certes à l'intérieur d'un cercle encore restreint, à la recherche de lui-même : d'Etupes à Fesches-le-Chatel, puis à Echenans, enfin à Audincourt auprès de son père! Son "errance" ne fut pas seulement "géographique", mais aussi "professionnelle". On le retrouve, en effet, à travers les actes de l'Etat-Civil, successivement instituteur, fondé-de-pouvoir de percepteur, propriétaire, enfin rentier à la fin de sa vie !

Avec ses enfants, cette mini-errance se transforma en "émigration". Son fils aîné, Pierre-Henri CURIE s'installa à Lyon; son fils cadet, Emile-Charles-Frédéric CURIE, embrassa la carrière militaire, et on le retrouve Capitaine en garnison à Paris. Ses deux filles, Henriette et Emilie-Julie CURIE, par leurs mariages, l'une avec Frédéric SIRIOULON, gérant des forges, l'autre avec le filateur Henri-Auguste SAHLER, redevinrent montbéliardaises. Quant Pierre-Jacques CURIE, mon bisaïeul, après des études d'ingénieur à l'Ecole des Arts-et-Métiers de Chalons et de nombreuses missions à l'étranger (Allemagne, Espagne..)s'expatria en Algérie d'où ma propre famille est issue.

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