mercredi, novembre 22, 2006

UNE FEMME PARVIENDRA-T-ELLE A LA PLUS HAUTE CHARGE DE L'ETAT EN 2007 ?


Les Français auront-ils l'audace de porter à la Magistrature suprême en Mai 2007,Ségolène ROYAL, cette femme jeune, souriante,dynamique, imaginative et déterminée ?
Ce serait un événement sans précédent dans l'histoire des Républiques en France (même dans celle de la France).

L' "imagination au pouvoir" fut un slogan de Mai 68. Serait-ce rêver d'imaginer qu'une "République nouvelle" (une "sixième") inspire la "République gaullienne" usée et bloquée ?

J'imagine qu'à 85 ans (quel paradoxe!) je puisse connaître aussi ce "désir d'avenir" ? Certes, Ségolène ROYAL semble vouloir s'engager (et nous engager) vers des chemins inédits, ouverts et défiant les processus traditionnels ! Sans doute aussi, à cette heure, bien des incertitudes demeurent sur son parcours et sur son projet pour la France! Mais ce n'est pas un handicap en ce début.

Un jeune sociologue, Sébastien FATH livre sur son blog (http://blogdesebastienfath.hautefort.com) les 4 points forts de Ségolène ROYAL. Je les résume...mais lire l'ensemble du texte : "La pertinence sociologique et politique de la candidature de Ségolène ROYAL".

-- Les 4 points forts de Ségolène ROYAL :

1. Un discours ultramoderne. Recul par rapport aux utopies du "grand soir" : empirisme et modestie; politique de la "preuve". "L'ultramodernité apporte plus d'incertitude, plus d'inconfort; mais peut-être plus d'exigence de vérité aussi de la part de citoyens informés..."

2. Une relance démocratique : Remise à plat d'une culture politique trop monarchique; république plus proche des citoyens ("démocratie participative").

3. Une inscription maitrisée dans la mondialisation: ancrage maîtrisé (ni nationalisme cocardier, ni tentation atlantiste); discours fort sur la "nation française" et ses terroirs à défendre; démarche équilibrée sur l'immigration (ni surenchère répressive, ni angélisme républicain); estimation des enjeux écologiques posés par la globalisation (ni "rupture sarkosiste" du "modèle français"; ni sclérose de ce modèle); refus des tabous.

4. Approche critique de l'ultralibéralisme soixante-huitard. Retour à une éducation familiale (sécurisation des liens matrimoniaux; promotion du "congé parental"; contre la "chosification" des femmes). - Maintien des acquis de Mai 68 (émancipation de la femme et du couple...)

Ainsi, le débat politique qui s'annonce avec Nicolas SARKOZY (si sa candidature est confirmée) s'annonce grave, important, passionnant, rude et sans concession!...
Pierre CURIE

samedi, novembre 04, 2006

DEUX NOUVELLES ETUDES D'ENNIO FLORIS


A lire sur les site : "Analyse référentielle et archéologique"
(http://alain.auger.free.fr)



Dans une "Introduction", Alain AUGER, webmestre du site, situe les deux nouveaux textes d'Ennio FLORIS:

1. Une "fiction dramatique": "La résurrection de Jésus". Alain AUGER écrit : "Ennio FLORIS...a mis en situation les personnages des évangiles et leur a fait jouer leur rôle en toute vraisemblance, de la découverte du tombeau vide à la fondation de la première église, sous la férule de Pierre. Le résultat de cette phase de l'étude est une 'fiction dramatique' : la résurrection de Jésus qui démonte le mécanisme de pouvoir qui est alors mis en place."

2. "Recherches critiques sur les évangiles de la résurrection". Alain AUGER poursuit : "Dans un second ouvrage, à la forme plus classique, Ennio FLORIS fait le point sur ses "Recherches critiques sur les évangiles de la résurrection", qui se fondent sur la méthode d'analyse référentielle et archéologique qu'il a mise au point."

(Consulter aussi son livre : "Sous le Christ, Jésus" (Flammarion, juin 1987)

jeudi, novembre 02, 2006

LA PLUS GRANDE VIOLENCE

"L'actualité d'une réflexion sur la "violence" s'impose d'elle-même. Cependant, je ne peux pas plus m'en tenir à la volontairement vague "condamnation" de la violence d'où qu'elle vienne qu'à son apologie. Si la violence n'est pas pour moi un absolu de péché (ou de salut), c'est parce qu'elle n'est pas un absolu du tout, et pour bien en marquer le caractère relatif, j'avance comme une hypothèse l'existence d'une "plus grande violence" à laquelle affronter chaque autre. Mais qu'est-ce que cette "plus grande violence" jamais clairement désignée ainsi, innommée et innomable ?....

C'est cette violence-là qui fait que dans le Nord-Est brésilien, on meurt de vieillesse à 28 ans ou bien qu'une femme bolivienne ne nourrit que trois de ses quatre enfants, parce que (dit-elle), le "quatrième est maladif et serait probablement mort de toutes façons, et puis, je n'ai pas assez de nourriture pour les quatre" (in "Les Temps Modernes", spetembre 1967). Alors devant une telle réalité, Camilo TORRES (prêtre colombien) peut dire dans son appel à la population : "Le peuple sait qu'il ne lui reste que la voie armée".

Comment caractériser, désigner cette réalité ?Si vous regardez une grande montagne, vous n'avez aucune chance d'en évaluer d'emblée le pods...Mais si vous tentiez de vous redresser comme un homme avec cette montagne sur le dos, ou si elle se mettait à glisser parce que ses fondements sont pourris et qu'elle vous passe dessus,alors c'est dans l'écrasement que vous connaitriez le poids de cette montagne d'ordre établi, de situations acquises, de structures immuables, de statu quo social, politique et religieux, comme celui de la "plus grande violence" qui se puisse faire. Et vous prendriez les armes aux côtés des guerilleros en répétant les paroles de Jérémie : "Ils disent paix, paix, et il n'y a pas de paix..."

Qu'en est-il de cette "plus grande violence" ? Trois aspects se retrouvent dans nos analyses : celui du mensonge :elle ne se donne jamais à connaître comme une violence, mais comme son contraire : l'ordre naturel des choses. ; - celui de l'immobilité, du statu quo qui ne demande rien que de n'être pas bouleversé, de la coagulation, de la cristallisation de toutes les situations; - celui du meurtre, aboutissement dernier du refus de tout mouvement, cette réalité tue les hommes et leurs pensées, sans trembler, avec bonne conscience."

(Extrait d'un article du pasteur-ouvrier Xavier MICHEL-JAFFARD - 1967)